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 BATTLE ROYALE 2 | On ne naît pas tueur, on le devient.
Cette fois, c'est la guerre...
Résumé : Deux ans se sont écoulés depuis Battle Royale, un jeu de la mort organisé par le gouvernement japonais pour mater une jeunesse de plus en plus turbulente. Aujourd'hui, la situation est plus grave encore car un groupe terroriste constitué de mineurs, les Wild Seven, multiplie les attentats. Une seule solution : Battle Royale II. Les règles sont simples : 1 Choisir une classe composée d'élèves indisciplinés. 2 Jeter dans le groupe les deux seuls survivants de la première Battle Royale. 3 Les armer lourdement. 4 Empêcher toute évasion en les équipant d'un collier explosif. 5 Les envoyer au massacre sur une île occupée par le chef de Wild Seven et ses troupes de choc. 6 Compter les cadavres...
Commencé par Kinji Fukasaku (Battle Royale) et achevé par son fils Kenta après son décès, Battle Royale II est un film explosif dans tous les sens du terme. Trop sulfureux, trop engagé, trop violent et trop subversif pour être diffusé dans les salles de cinéma, il donne le meilleur de lui-même dans de nombreuses scènes d'action d'une ampleur et d'une sidérante intensité. La digne suite d'un immense film culte.
Les bijoux du cinéma par Sylvain : Haaaaaaaa, que dire de ce film magique, tant de bons moments, tant de fous rires... L'incroyable jeu des acteurs qui nous pousse à avoir honte pour certains : on aura remarqué Takuma le petit blondinet (l'immense Shugo Oshinari) dont chaque émotion se manifeste par un écarquillement des yeux, tel un bouledogue à qui l'on fait un toucher rectal. Remarquons aussi Takeuchi Riki, alias le Professeur, dont la seule performance lors de l'avant première (un génie capable de réunir Shang Tsung et Elvis dans un seul personnage) suffit à démontrer son incroyable talent. Son cri Ô combien inspirant "Biiiiii Rrrrrr Touuuuu" résonne encore dans nos oreilles émues ! On retrouve, là encore, un scénario incroyable...cette fois-ci cependant, les explications ne sont pas très claires, comme si l'auteur, frappé par le démon de l'analyse critique, avait eu honte de ce qu'il faisait : une délicieuse apologie du terrorisme. Qu'à cela ne tienne, les questions sans réponse que nous laisse le scénario, sont suffisantes pour satisfaire notre quête. Sans trop en dévoiler, nous pouvons nous interroger sur l'intérêt d'utiliser un lance-roquettes à bout portant sur un soldat embroché ou bien sur comment 2 hommes armés de Berettas et blessés par balles peuvent anéantir 300 soldats armés de M16. Les comportements des personnages sont aussi déconcertants que dans le premier épisode, et c'est avec émerveillement que nous découvrons des terroristes qui s'arrêtent sur leur potes morts alors qu'ils n'ont que 3 mètres d'avance sur les troupes de soldats qui les poursuivent et dont l'ordre est de tirer à vue. La magie des textes est toujours là, les explications plus classes les unes que les autres illuminent ce film, mais les nostalgiques des phrases cultes de Battle Royale 1er du nom n'auront cependant pas la joie de retrouver ces répliques tranchantes sur le droit d'un professeur de battre ses élèves, ou sur l'amitié. Enfin, la recherche de la classe sur les personnages est quelque peu délaissée, les moments où l'on essaye de l'être ne sont que plus savoureux. Petit bémol cependant, il y a des longueurs aussi dans les combats...et dans ces cas-là, l'amusement tend à retomber. Surtout n'oubliez jamais les paroles de notre guide Shuya Nanahara : nous déclarons la guerre à tous les adultes.
Guillaume Cinéma : Dans le premier volet de cette fantastique saga, la bonne morale en prenait déjà un sale coup. Là on dépasse allègrement le seuil du "pas bien du tout, bon Dieu mais qu'est-ce que c'est que ce film !". C'est dire l'inutilité du CSA qui ne fixe pas bien ses cibles, en laissant en libre accès une telle bombe à retardement. Non pas que je sois pro-américain (en effet j'adore Michael Moore), mais là c'est tout bonnement de l'anti-américanisme primaire, d'un racisme virulent, qui donne envie de cracher au visage du réalisateur, qui du reste devrait être pendu haut et court (c'est peut-être en prévision de cela qu'il appelle son film requiem). Reconnaissons la dimension novatrice puisqu'il s'agit du premier film soutien à Al-Qaida. Une violence justifiée par une haine profonde, ok aucun problème c'est légitime. Je vous ferai grâce de la face artistique désastreuse de cette œuvre, qui est à mettre seulement entre les mains… de personne, ce film est un danger ambulant. Pourtant une idée me vient, il faudrait faire visionner ce film par tout le monde et demander son avis à chacun, ceux qui aiment étant purement et simplement jetés en prison. J'attends avec impatience les deux prochains projets de Kenta (le réalisateur) qui sont "Al-Zarkaoui, l'âme d'un héros" et l'adaptation cinématographique de "Mein Kampf". Pour ce déchet, monsieur Kenta, je chie sur votre sale gueule de jaune (oups ! J'ai subi les effets du film sur mon esprit fragile et influençable).
Durée : 2h14
Heureux possesseur : Guillaume |
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