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  ELIMINATORS : LA REVOLTE DES ROBOTS |  Leur mission est de vous détruire.
Résumé : En l'an 2030, les armes sont des êtres vivants et ont pour mission de détruire toute résistance au gouvernement en place. Incapable de mettre un terme à la cruauté de ces êtres synthétiques, un groupe de résistants se tourne vers leur dernier espoir : un robot de 80 mètres !
Les étoiles de François :
Voici un film qui occupe une place à part dans cette longue liste de chef d'oeuvres comiques du septième art. En effet, nous étions souvent habitués à mourir de rire devant la pauvreté des moyens techniques déployés pour nos géniaux nanars, nous retrouvant face à des incohérences de scénario qu'un élève de CP aurait su éviter, ou encore en entendant des répliques hilarantes (à leur insu) qui résonnent encore dans nos têtes.
Non, Eliminators n'est pas de ces films-là, mais a bel et bien ouvert la voie d'un autre genre de nanars que nous ne connaissions pas encore : le film arnaqueur !
Cette nouvelle lignée laisse un goût très particulier. Soyons honnête, à la première approche, c'est d'abord la déception qui nous envahit. On ne retrouve pas ces fameux ingrédients d'antan expliqués précédemment. Toutefois, plus le film avance, plus l'interrogation est grandissante, plus ceux qui visionnent cette oeuvre se regardent les uns les autres, interloqués, cherchant dans le regard d'autrui une réponse à cette question : mais ce film n'a rien à voir avec ce qu'il prétend être, avec ce que l'on nous a vendu, si ?
Je m'explique. Le pitch narré au dos du boîtier DVD n'est au final qu'un sacré tissu de mensonges. L'intrigue, alléchante, tourne autour de robots revenus à la vie pour sauver le monde. Or, nous ne voyons et n'entendons parler des ces derniers que durant deux minutes (montre en main) à la toute fin du film !!! Tout le reste de cette oeuvre ne sert qu'à lentement et malhabilement amener ces fameuses deux minutes. Soit au total, une heure d'ennui et de questionnement, sans aucune action, pour ces deux minutes dans lesquelles ce foutu robot se fait descendre du premier coup en plus.
La couverture nous offre également de nombreux personnages que l'on à hâte de découvrir tant leur vision prête à sourire et induit de grands moments de rire à venir : un ninja, un mercenaire armé jusqu'aux dents, etc... A l'heure où j'écris ces lignes, j'attends toujours de les voir apparaître sur un écran.
Enfin, pour finir en beauté, l'arnaque porte aussi sur la durée du film. Annoncée à 1h45 nous n'avons en fait le droit qu'à 1h15 (générique inclus) de ce pur bonheur. Fort ! Très fort !
L'intérêt de ce nouveau genre de nanars réside donc bien dans l'échange qu'il permet avec les personnes qui assistent au visionnage. Contrairement aux rires habituels incessants, ce sont les interrogations et l'incompréhension qui s'installent dans votre salon et pour finir un énorme éclat de rire mutuel quand chacun comprend qu'un producteur véreux est parvenu à entuber des spectateurs avertis de nanars tels que nous. L'arroseur est arrosé !
Un style original qui avec le recul me fait de plus en plus marrer, une audace qui me fascine mais qui requiert tout de même un sens certain de l'auto-dérision pour pouvoir apprécier le fait d'être habilement devenu celui dont les trois salariés d'une pauvre boîte de prod doivent se foutre ouvertement, assis dans leur (petit) bureau.
Durée : 1h45
Heureux possesseur : Guillaume |
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